1979. L’année du Marsouin
18,00€
« Passage obligé et suite logique dans l’éducation, un brin patriotique dans la vie d’un mec approchant la vingtaine dans ces années où le “sapin”, l’armée, le régiment, autrement dit les obligations militaires, étaient encore inévitables dans le parcours de vie de tous les Français. Une année de perdue, certains vous le diront, une année qui ne sert à rien pour d’autres, mais pour Arnaud Deu, ce Parisien de naissance, ce banlieusard de domicile, ce bouge-sans-cesse professionnel, et surtout ce volontaire au service national qu’il fut, le passage sous les drapeaux resta une formation à la socialisation humaine. »
Ouvrage imprimé à la Fabrique de Livres de Tours, en dos carré collé, de 247 pages.
Description
1979. L’année du Marsouin
Patrick Cochet
247 pages.
Paru le 30 novembre 2022.
Imprimé à la Fabrique de Livres de Tours.
Façonnage : dos carré collé.
Informations complémentaires
| Dimensions | 14 × 015 × 215 cm |
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JOUHAUD Hervé –
Bref, après donc une lecture attentive de ton dernier opus, voici mes impressions :
tout d’abord, j’ai été un peu déstabilisé au début car le milieu que tu décris m’est totalement étranger, cette expérience très particulière (l’armée certes mais aussi la musique au sein de l’armée) est à des années-lumière de mon expérience mais aussi de ma culture, je n’ai jamais entendu personne évoquer ce type de souvenir. Des retours sur le service militaire certes mais jamais sur ce type de vécu et avec cette légèreté, ces mouvements de vie que tu réussis à transcrire.
Ton style avec sa simplicité et l’humour sont des respirations, des sourires intérieurs pour le lecteur alors que cet univers pourrait tout aussi bien être décrit avec lourdeur, voire avec aigreur. Tu te sauves et tu nous sauves de tout cela, c’est très agréable. La vie dans sa vivacité (pardonne-moi cette très mauvaise redondance !) parvient toujours à prendre le dessus, malgré les contraintes, les corvées, la répétition monotone des jours et des tâches, etc.
J’ai donc été un peu déstabilisé au début. Puis peu à peu je me suis installé dans la lecture, dans l’ambiance, l’atmosphère, le style, l’histoire. Chaque soir (je lis très peu à la fois et en général le soir) j’étais content de retrouver le marsouin et quelques-uns de ses acolytes, comme on apprécie parfois dans la vie de se retrouver régulièrement en bonne compagnie, avec des compagnons (c’est la soirée de la redondance ce soir !) de route qu’on apprend petit à petit à connaître, à apprivoiser.
Cela dit, chemin faisant, je me demandais ce qu’il en était de l’histoire d’amour annoncée, de la fleur parmi les fleurs !
Je n’ai pas été déçu. L’histoire est bien belle et quelle fraîcheur ! Tellement anachronique aujourd’hui en cette époque de vulgarité et d’exhibitionnisme généralisés ! A la limite, j’ai pu quelquefois être même parfois un peu embarrassé par le côté un peu « fleur bleue » de la romance…. Mais en même temps, c’est justement ce qui donne un caractère un peu désuet mais ô combien rafraîchissant à la lecture. On se demande si cela est encore possible d’aimer de cette sorte aujourd’hui, d’avoir cette pureté d’âme voire cette innocence !
Et puisque l’on parle fleur, j’avoue avoir été « cueilli » par la fin, je ne m’attendais pas du tout à un tel rebondissement puis à une telle chute, très belle de mon point de vue.
En peu de pages, le tragique de l’existence est présent mais tu nous le fais traverser sans heurt, toujours avec légèreté et avec un sourire pour la fin.
Bravo !